Puisque mon compte Pinterest semble intéresser pas mal de followers, notamment grâce à mes nombreux tableaux de « styles et tendance en motion design », j’ai décidé de vous en faire profiter ici sur mon blog, en réalisant une série d’articles thématiques intitulés « Les styles en Motion design« .
Et pour inaugurer ces articles, j’ai choisi de vous parler en premier d’un style (ou plutôt d’une technique), qui me tient à cœur : la 3D.
Réalisée à l’aide de logiciels comme Cinema 4D (mon chouchou), de 3DS MAX, de Blender, de Maya ou autre, la 3D est plus que jamais omniprésente et ne cesse de repousser les limites de la créativité chez les motion designers.
Voici une liste non exhaustive de styles 3D reconnaissables utilisés en vidéo (n’hésitez pas à commenter pour suggérer d’autres rubriques !) :
Elle est partout (au cinéma, dans les spots TV…) mais se fait oublier tant elle est réaliste. Un bon projet de 3D photo-réaliste ne doit justement pas laisser supposer au spectateur qu’il y a eu des manipulations en 3D… et c’est là toute la difficulté ! Seuls quelques studios professionnels y parviennent réellement, même si de très bons moteurs de rendus 3D dits non biaisés (physiquement correct) commencent à vraiment devenir efficaces et abordables depuis quelques temps (Vray, Maxwell, Octane…).
Que ce soit des title séquences commissionnées par les plus grands festivals de motion, des projets d’étudiants ou des animations personnelles, les meilleures créations expérimentales réalisées majoritairement en 3D sont regroupées dans cette catégorie.
Il s’agit pour ces réalisations de reproduire les animations traditionnellement réalisées en pâte à modeler en stop-motion (à la « Wallace et Gromit« ), mais avec les outils 3D pour faciliter le processus ou pour fluidifier les animations, libérant ainsi le potentiel créatif. Les animations et génériques pour enfants sont un excellent terrain de jeu pour ce genre d’animation !
Derrière ce nom barbare se cache un style très simple mais très tendance ces dernières années : la 3D isométrique utilise un point de vue reconnaissable entre mille, caractérisé par l’absence totale de point de fuite (donc pas de perspective du tout). Dans ce style très particulier, les côtés (largeur, hauteur, profondeur) restent toujours parallèles entre eux, et les images sont toujours construites avec des angles de 30°, 60°et 120°.
Toutes les animations de pliage et dépliage réalisées uniquement grâce à la 3D et visant à reproduire ce qui peut-être fait avec du papier grâce aux techniques d’origami, peuvent être ajouté dans cette rubrique. L’un des exemples les plus connus de ce style est la publicité pour La Poste, réalisée par l’agence BETC et intitulée sobrement « Pliages« .
Toutes les animations dont les contenus ont été modélisés, éclairés, texturés, animés, et rendus (de manière non photo-réaliste) à l’aide de logiciels 3D entrent dans cette vaste catégorie ! Les génériques d’émission de divertissement ou de sport «à l’américaine» ainsi que les gingles de chaînes TV sont souvent réalisés dans ce type de style, pour le dynamisme et le côté « Wow ! » qu’il apporte (on appelle ce secteur particulier de l’industrie audiovisuelle le Broadcast).
C’est un procédé 3D dont le rendu fait sentir volontairement et clairement le nombre insuffisant de polygones dans les objets, l’environnement, les personnages… Il en résulte un aspect « à facettes » typique, parfois en quadrangles (en carrés, rectangles et losanges) et d’autres fois en triangles. Une tendance graphique qui a fait beaucoup d’émules depuis ces dernières années !
Style d’animation bien reconnaissable où la caméra (en 3D) semble « voyager » autour de personnages figés dans le temps. Ce procédé particulièrement spectaculaire a été rendu populaire par des studios de production audiovisuelle comme ONESIZE. Un maximum de photos de références sont prises sous tous les angles possible lors du tournage, et la géométrie des personnages est recréée en 3D par la suite, sur laquelle sera projetée (comme « plaquée ») une texture reconstruite à partir de ces photos.